I. Je reviens d’Israël avec un sentiment d’inquiétude. D’un côté, j’ai mesuré une certaine lassitude des Israéliens face aux impasses de la situation actuelle au Moyen-Orient. De l’autre, dans l’entretien qu’il m’a accordé, Shimon Pérès m’est apparu plutôt optimiste quant à l’avenir des négociations avec les Palestiniens : « les lignes bougent ».
La question iranienne est maintenant dominante, entre le Hezbollah au Nord et le Hamas au Sud, la tenaille est d’autant plus menaçante que l’Iran poursuit son ambition nucléaire.
Les 60 ans d’Israël expriment ainsi la grande fierté d’un peuple qui a construit une économie brillante, une démocratie vivante et une culture intense mais ils expriment aussi l’inquiétude de ce peuple toujours présente quant à la précarité de son État.
Le plus optimiste, dans nos échanges, a été sans aucun doute George Bush, les États-Unis restant le meilleur ami d’Israël. La France est, elle aussi, attendue car Nicolas Sarkozy dispose en Israël d’un immense capital de confiance. Fin juin, à l’occasion de sa visite d’État, le Président mettra son talent et son énergie au service de notre projet politique dans la région : « deux peuples, deux États ». La France veut la paix.
L’avenir d’Israël est une condition de l’avenir de la démocratie dans la région, c’est-à-dire aussi une condition de l’avenir de la paix. Face à tous les pessimismes, les amis d’Israël ont un devoir d’espoir et un devoir d’action.
II. Débat passionnant hier au Sénat sur l’avenir de notre Constitution. Entre ceux qui militent pour la « conservation de notre patrimoine institutionnel » et ceux qui pensent que l’adaptation de la Constitution aux attentes de la société est une nécessité.
Bien que j’ai bénéficié, avec Jacques Chirac, d’une pratique heureuse de nos institutions, je suis dans le camp des réformateurs. J’interviendrai activement, de manière libre et loyale, dans le débat parlementaire au Sénat, début juin.
Merci de me faire part de vos réflexions et de vos propositions quant à cette réforme institutionnelle. Vous participerez ainsi à nourrir mes interventions.
III. Week-end québécois.
J’accompagne ce week-end le Premier ministre québécois, mon ami Jean Charest. Ce soir, dîner à Bordeaux avec Alain Juppé. Samedi, départ du Belém pour Québec. Dimanche, accueil de Jean Charest à Brouage à 9 h 30 par Dominique Bussereau et l’après-midi, visite privée, avec nos épouses, du Futuroscope.
IV. Merci de participer et de soutenir toutes les initiatives de solidarité en faveur de notre ami, le peuple chinois, si cruellement meurtri par le séisme du Sichuan.
V. Je vous parlerai politique dans un prochain billet car je crois que les deux mois qui viennent vont être déterminants pour le quinquennat. Il y a des réformes à réussir, il y a des rendez-vous à ne pas manquer, il y a aussi une volonté de rassemblement qu’il faut retrouver.
jpr
La fondation