Archive de novembre 2010
Madame Aubry laisse les autres parler à sa place à la télévision.
Monsieur Fabius annonce qu’il n’est pas candidat mais fait campagne.
Monsieur Strauss-Kahn travaille à Washington mais semble habiter Paris.
Madame Royal fait appel à la fraternité mais décide en fille unique.
Dans la majorité le dialogue est parfois ferme mais nous sommes sincères dans nos attitudes. Le Président lui même est direct !
Attention à Ségolène Royal, elle a compris que les électeurs de gauche choisiront celui ou celle qui sera le mieux placé pour gagner. Il faut donc, pour elle, conquérir « ces opportunistes » qui pour le moment sont en faveur de la « valeur DSK », valeur montante mais virtuelle. Elle sait « boursicotter »!
Ce matin, notre coopérative parlementaire, le mouvement « République et Territoires » s’est réuni au Sénat pour faire le point de nos positions dans le débat budgétaire : nous soutenons loyalement les grands équilibres proposés par le gouvernement et appuyons plusieurs initiatives pour défendre, comme nous l’avons fait pour la TVA dans la restauration, les aides pour les emplois à domicile, la péréquation financière entre les départements, l’exercice du notariat, les logements HLM… et de nombreux autres amendements inspirés de ce qui nous remonte du terrain.
Notre ligne politique est claire, au sein de l’Ump nous représentons « les Modérés », modernes et modérés.
Nous partons ce soir en Chine avec Jean-Francois Copé. Je suis heureux de ce compagnonnage dont je vous parlerai en direct.
Je vous parlerai aussi de la publication du livre qu’Anne-Marie et moi avons écrit cet été à 4 mains. Un livre pour les Chinois, en chinois, pour dire ce que la Chine nous a appris. J’attends les commentaires sur place.
A bientôt.
jpr
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Je viens de rencontrer à Alger les Ministres M. Benmeradi, M.Tou, M.Medelci et le Premier Ministre M. Ouyahia. Les options économiques des Autorités algériennes sont compréhensibles et correspondent aux attentes des peuples qui, partout sur la planète, veulent des emplois industriels qualifiés, de bonnes qualités de service et des investissements durables qui ne portent pas atteinte à la souveraineté nationale.
Sur la douzaine de dossiers d’investissements français dont nous avons pu débattre, de manière approfondie, une bonne moitié est en voie de finalisation. Pour les autres, je vais transmettre aux entreprises les attentes des Autorités algériennes. Quand il y a incompréhension je pense que des espoirs de compromis existent, mais il nous faut aussi mesurer qu’il nous reste des efforts à faire.
Je retournerai dans quelques semaines rencontrer mes partenaires algériens. Je suis confiant dans les nouveaux et significatifs progrès à accomplir ensemble pour que les projets réunissent les conditions pour leur aboutissement : entraînement de PME, formation professionnelle, transferts de savoir-faire, retombées en termes d’emplois qualifiés… Sur tous ces sujets, je suis prêt à apporter ma contribution dans la durée car toute coopération nécessite du temps pour faire vivre le respect mutuel. Après ce premier contact, je sais que la volonté d’avancer est là.
jpr
Lire l’article d’Algérie Soir
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Hier, réunion d’une trentaine de Sénateurs avec Nicolas Sarkozy. Discussion ferme mais attentive. Nous avons fait remonter au Président ce que nous entendons
dans nos départements. Résultat, on recommencera régulièrement car cela semble « gagnant-gagnant ». En accord avec le Président, nous avons décidé d’organiser notre démarche sous le label « République et Territoires » à l’intérieur de l’Ump au Sénat. Il s’agit là de la préfiguration des statuts de l’Ump qui prévoient l’organisation de mouvements en son sein. Je vous reparlerai de cette coopérative de parlementaires au service de l’humanisme social et libéral.
Brillante élection de Christian Jacob. Je l’aime beaucoup, il a été auprès de moi un excellent ministre. Félicitations.
Bon discours de Nicolas Sarkozy au Congrès des Maires. Excellente mobilisation des élus Ump sous la houlette de Marc Laffineur. Les socialistes n’ont pu renouveler la bronca qu’ils avaient réservée a Francois Fillon. Beau succès.
Giscard parle des capacités « présidentielles » de François Fillon. Cela se dit beaucoup : est-ce pour autant lui rendre service?
Je pars en Algérie pour une mission passionnante au service de la coopération économique entre nos deux Pays. Retour demain pour accueillir au Sénat les Maires de la Vienne.
A bientôt.
jpr
Lire le point de vue de Jacques Blanc dans le JDD
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Conférence passionnante ce week end à Poitiers de Frédéric Salat-Baroux à propos de son livre « De Gaulle-Pétain, le destin, la blessure, la leçon » (Editions Robert Laffont) à l ‘invitation de l’Institut Jacques Cartier.
Voilà des destins exceptionnels, croisés mais, au fond, incompatibles. « La blessure de Vichy reste ouverte et le temps n’y fait rien ». Comment le héros devient criminel, comment la solitude écrit l’Histoire… Frédéric interpelle l’identité française avec ces deux France, celle de la résignation et celle de la Résistance.
L’Histoire est trouble, les peuples se trompent, la vérité est plurielle, la gloire n’est pas éternelle… ce pourrait être désespérant, mais le livre de Frédéric Salat-Baroux est, au contraire, un message d’espoir : avec le temps, la sagesse populaire trouve la vérité et garde en son coeur « la magnifique leçon de France » que Charles de Gaulle, face à Pétain, nous a enseignée.
Merci pour ce moment fort à l’auteur mais aussi aux organisateurs, Michel Richard, Jean-Henri Calmon, Olivier Chartier et à Claude Chirac pour sa présence discrète, attentive et amicale.
jpr
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Je me suis abstenu de poster un billet ces derniers jours pour vous lire et pour vous écouter. Environ 140 commentaires c’est un record, c’est aussi une formidable matière à réflexion. Ce blog ressemble à la France, diverse, ambitieuse et inquiète.
En vous lisant, je présume toujours la bonne foi – à part quelques exceptions rares et manifestes -. Il ne s’agit donc pas, ici, d’être l’opposition dans la majorité, ni la majorité dans l’opposition.
La question est celle de l’avenir du Pays et donc de la préparation de l’échéance nationale de 2012.
La LIBERTE de ton de ce blog permet, je crois, un Progrès collectif. Ici, vous êtes lu(e)s, c’est utile pour un dialogue ouvert et sincère. Nos interprétations ne sont pas médiocres : à quelles conditions assurera-t-on la victoire de Nicolas Sarkozy ? L’actuelle trajectoire a-t-elle besoin d’inflexions ? Comment diversité et unité doivent-elles s’équilibrer dans la majorité ? Le rôle de François Fillon doit-il évoluer ?
Je vous interroge, j’apporterai mes réponses prochainement.
jpr
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- Social : « le peuple attend quelques gestes »
Ce commentaire de notre ami Jacques D’HORNES exprime bien l’attente d’une majorité de Français. Notre débat, ici sur le carnet, à propos du « social » illustre les deux courants de notre « Démocratie Humaniste de Progrès » -concept créé par ce cher Jany-, le courant libéral avec Claude en veilleur permanent et le courant social démocrate avec Jacques à la Une. Quand Mistral nous dit « y en a marre du social » ou quand Joël Guerville nous invite à « consommer Français » nous sommes davantage dans la sphère de la dépense sociale que dans celle de la cohésion sociale. De ce point de vue, la pédagogie de Claude sur la vérité de la productivité va au-delà de la réponse à « la guerre des classes » de Chantal. Sur ce sujet la « parabole du médecin » inventée par Jacques est convaincante.
En ce qui me concerne, quand j’appelle à « une relance sociale » je ne propose pas une augmentation de la dépense sociale mais, en faisant de « l’emploi et du logement les deux priorités de l’acte II du quinquennat », je propose que nos efforts économiques, dans ces deux secteurs, soient à finalité sociale. De ce point de vue, je persiste et signe, un tournant social est aujourd’hui nécessaire !
Merci à Ernest Gransagne de faire progresser notre « Démocratie Humaniste de Progrès » en proposant une devise : « Ecole, Justice, Egalité ». Cette vision politique me conduit à comprendre l’appel de Predot : comment dans notre République peut-on être à la fois « sans papiers » et « salarié » ? Ce paradoxe est évidemment source d’injustices.
- Remaniement : le leadership, un horizon de confiance
J’aime beaucoup cette définition, quelque peu gaulliste, de Jany : « un grand leader doit être porteur d’une vision, d’un horizon de confiance »
C’est, je crois, ce que l’on doit attendre maintenant de Nicolas Sarkozy. L’acte II n’est pas une remise en cause de l’acte I mais une mise en perspectives. Que les supporteurs de François Fillon -Valente/de Gregorio, Yves Farcouli, Suzanne, Leprat, Jean-Samuel…- ne s’inquiètent pas, je n’ai aucun mauvais sentiment vis-a-vis du Premier Ministre, au contraire, mais je pense qu’aujourd’hui les conditions ne sont pas réunies pour gagner 2012. C’est dans cet esprit que j’ai parlé de la tentation du non-choix, la tentation du conservatisme. Un ballet de permutations serait sans doute la forme la plus achevée d’un non-choix. Je partage l’avis de Jany Guiot, « la classe moyenne trouve le temps long… » et si le remaniement ressemblait à « un clafoutis ou à un soufflé ? ». Je m’inspire de la recommandation d’Alain Lavallée -la lecture du livre de Jean-Pierre Dupuy, « Pour un catastrophisme éclairé »- pour penser que, sans remaniement « significatif », le Président ne trouvera pas les nécessaires conditions du rebond. Pourquoi les présidentielles de 2012 seraient-elles différentes des régionales de 2010, si la donne politique ne change pas ?
J’entends les messages d’espoir de Diverres et de mon camarade Gérald Bosio, surtout fondés sur « la nullité et le négativisme de l’opposition ». Cela ne suffira pas. C’est pourquoi les sages Pères fondateurs de la Vème République ont donné au Président cette précieuse capacité de changer la donne politique en changeant le gouvernement. Je rassure Mary, je ne suis pas engagé dans la bataille Borloo-Fillon, je la trouve néfaste, mais je crois de mon devoir de dire clairement qu’un NOUVEL ELAN est nécessaire, sinon… il y a lieu d’être inquiets.
Le Docteur L. Zanker nous dit « place maintenant à la tranquillité, ce qui est assez voisin de la proposition de Claude « pour gagner 2012 il faudra garder son calme, savoir analyser les choses, les comprendre et savoir expliquer mieux », le conseil d’ASD est proche « que l’on arrête les coups y compris de gueule »… En réalité, les critiques contre Nicolas Sarkozy concernent davantage la gouvernance que la politique. Le problème est que la seule variable de changement, ici et maintenant, c’est le gouvernement (et à un degré moindre l’UMP et le cabinet présidentiel ). Pour l’UMP, j’adhère au projet Copé, j’y participerai. Mais si cela devait être le seul changement significatif, il faudrait veiller à ce que 2017 ne passe pas par « pertes et profit » 2012 ! Je sais que Jean-François y veillera énergiquement, mais tous devront bien partager cette conviction née en 1981, la défaite est toujours plus longue que prévue.
Un mot pour conclure ce paragraphe en souriant : »exiler Nicolas Sarkozy sur l’île de Ré », cette idée créative de Jean-Pierre Georget me rappelle le rêve du chanteur Antoine de voir « Johnny, dans une cage enfermé… au cirque Medrano ». « C’était le temps des « cheveux longs et des idées courtes ».
Je remercie encore aujourd’hui Jean-Jacques Servan-Schreiber qui, en écrivant « Le défi américain » dans les années de mes vingt ans, m’a prévenu de la part d’Amérique de mon avenir. Le rock, le management, le marketing, le cinéma, l’Internet, le bipartisme, la liste est longue… Les influences américaines sont fortes, diverses et multiples. Je pense comme Nicole Merle, qu’il faut faire confiance aux jeunes. Il faut aussi les prévenir de ce que la vie nous a appris. Ils doivent mesurer que la Chine ne sera pas la 2ème puissance économique du Monde -voire la première- sans que sa civilisation nous concerne. Le risque, pour la jeunesse, c’est de juger avant de comprendre. Pour demander aux Chinois de respecter nos valeurs -ce qui est essentiel- il faut d’abord respecter leur vieille civilisation. Notre seule revendication, sans arrogance occidentale, c’est « la réciprocité du respect ». Je veux aider mes jeunes compatriotes à anticiper « la part d’Asie de leur avenir », leur diplôme est déjà hiérarchisé par « le classement de Shanghai ». Je suis heureux quand La France signe des contrats avec la Chine, mais mon combat est plus culturel qu’économique. Nous ne défendrons bien nos valeurs qu’en connaissant celles des autres.
Je veux dire à « la fidèle » Mélusine que je suis prêt à « déménager en Chine » à une seule condition : partir avec elle ! En effet, toutes les personnes que j’ai vu aller en Chine changent leur discours au retour. L’espoir est dans le chemin…
jpr
NB. Merci à Reynaldo et à tous ceux qui créent des liens pour notre blog. Grâce à tous, nous atteignons un haut niveau de fréquentation.
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Après la réforme des retraites le temps de l’acte II du quinquennat approche. Il s’agit d’une réorientation du leadership construit au cours de l’acte I. Il s’agit aussi de reconquérir des Françaises et des Français qui se sont éloignés de la Majorité présidentielle durant le quinquennat. Pour eux, l’acte II devrait être moins un changement de cap que de ton.
- Pourquoi faut-il un acte II ?
- d’abord pour tirer les leçons de l’acte I ;
Après 3 années de réformes un bilan s’impose pour corriger (bouclier fiscal, LME, formation professionnelle, médecine libérale, emploi, LMA, logement…), pour prolonger (universités, traité de Lisbonne, relance économique, maîtrise des déficits, soutien aux PME…), pour améliorer (ruralité, finances locales, cohésion sociale, décentralisation, dépendance…) aussi pour valoriser (retraites, service minimum, grand emprunt, G20, internet et les libertés…) ;
-ensuite pour renouveler des équipes fatiguées, pour remobiliser les talents écartés, pour améliorer le collectif de l’exécutif ;
-enfin, pour dépasser la promesse d’efficacité (« tout est possible ») par une vision d’avenir ( » où va La France »). Il s’agit de donner du sens aux réformes.
Un peu plus de Luc Ferry, un peu moins de Jacques Attali !
- Quelles formes pourrait prendre, éventuellement, cet acte II ?
- un changement significatif de gouvernement pour incarner une nouvelle étape ;
- une relance de l’Ump, de la majorité présidentielle dans sa diversité et une nouvelle dynamique parlementaire ;
- un discours du Président au Congrès ou du Premier Ministre au Parlement pour fixer l’orientation globale et la politique générale du gouvernement. Un vote de confiance qui fixerait le périmètre de la majorité ;
- après le temps du clivage vient le temps du rassemblement. Avec les cicatrices sociales de la réforme des retraites, il devient nécessaire de recoudre le tissu social. Il y a urgence à conduire « un plan de relance sociale » dont l’emploi et le logement doivent être les deux priorités ;
- l’exécutif pourrait repenser son rapport au temps. L’acte I était une course contre la montre, l’action fixait le rythme, l’acte II devrait être marqué par l’écoute et le dialogue, ce qui impose de laisser plus de temps au temps. L’acte II devrait être une étape d’apaisement ;
- la réforme doit rester le fil rouge du quinquennat mais avec l’acte II, parce qu’elle sera davantage qualitative que quantitative, la réforme sera plus une continuité qu’une rupture ;
- au bout de 3 ans un quinquennat doit avoir atteint ses objectifs initiaux (c’est le cas en 2010 comme ce le fut en 2005), dans les 2 dernières années, en réalité, c’est le prochain mandat qui s’ébauche, 2012 commence en 2011 !
En général, dans la Vème République, le calendrier de l’exécutif n’est pas annoncé très longtemps à l’avance.
En annonçant un remaniement 8 mois à l’avance, le Président se prive des effets de surprise mais, à l’inverse, il se donne la capacité de tester, par le débat, ses différentes hypothèses. Puisque le Président est à l’écoute, ouvrons ici le débat. Ce billet n’est pas une recommandation, mais une réflexion soumise à discussion.
jpr
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La fondation