Je ne parle pas ici de l’affaire judiciaire, sur ce plan nous ne souhaitons que l’émergence de la vérité. D’ici là nous nous devons de respecter la présomption d’innocence comme la présomption de crédibilité.
Ce matin devant plus de 1000 cadres de l’UMP réunis pour une séance du « Collège des idées », j’ai essayé d’anticiper sur l’impact du choc national « DSK » sur nos débats démocratiques.
Je laisse de côté la question « à qui profite le choc ? » ou « comment le PS va-t-il gérer cette « absence »? ». Mais je pense qu’il y aura un « après DSK »…
Au moins 3 questions nous sont collectivement posées :
- Nos systèmes politiques ne favorisent-ils pas des excès de la personnalisation ?
Le leadership est une pratique de la gouvernance mondiale. On reproche même à des entités telles que l’Europe de manquer de leadership… Les idées sont plus fortes quand elles sont incarnées… La fragilité des personnes cause, parfois, la fragilité de leur projet.
Ainsi me semble t il nécessaire pour les grand combats de réunir un leader,mais aussi une equipe et des alliances.
- Peut-on demander aux leaders autre choses que l’exemplarité ?
Sur notre terre les saints, les sages et les savants sont rares. Pourtant les responsables sont et doivent être nombreux. Alors, comment peut-on définir une éthique de la responsabilité ? A mon avis, oui, par la cohérence entre la pensée, le projet, la parole et l’action, le comportement ou les attitudes ! Les valeurs doivent être alors affichées, mises en cohérence et pratiquées par l’engagement. Nous avons des exemples positifs : le travail et les heures supplémentaires, le mérite et les auto-entrepreneurs, l’autonomie et les universités… Nous avons aussi à être plus vigilants parfois : Peut-on à la fois être pour la famille et fragiliser les emplois familiaux ?
- L’ambition personnelle peut-elle effacer le projet collectif ?
Un projet ne peut se réduire à une personne. Le leader doit donc être identifié par son projet. La bataille politique ne se réduit pas à celle des candidats, elle oppose aussi des projets qui concernent directement la France, les Français et les générations futures. Une famille sans projet s’abandonne aux aléas des luttes de personnes. Le travail de Bruno Lemaire prend ici tout son sens.
Au cours de ce séminaire Luc Ferry nous a proposé sa pensée pour « un deuxième humanisme », sujet développé dans son livre, »la révolution de l’amour ». L’économiste Lionel Zinsou nous a apporté les preuves chiffrées que « l’Etat français pouvait s’affirmer stable, conquérant et protecteur ». Jean-François Copé a levé le premier voile sur ce que sera le projet de l’UMP. Nous reviendrons ici sur tout cela.
jpr
Le débat vu par Le Figaro et par le JDD
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