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Archive du 30 juin 2011
Deux visites cette semaine à l’Elysée. Beaucoup d’informations quelques impressions :
- Tour de France : pour le Président, la campagne présidentielle ressemble au grand tour : « nous sommes actuellement dans les étapes de plaine, avec le vent de face. Restons sereinement dans le groupe, les agitations épuisent les agités. Préparons les Alpes, puis les Pyrénées et, enfin, il nous faudra gagner le contre la montre… ».
- Programmation. Le Président avait programmé un emploi du temps chargé pour faire face à l’actualité des primaires socialistes : conférence de presse économique, voyage affectif dans la Sarthe, remaniement… Deux autres événements majeurs ont occupé fortement l’espace médiatique : l’anticipation de la décision du FMI et la merveilleuse libération des otages de France Télévision… Pour le Pouvoir, l’actualité n’est pas toujours malveillante !
- Christine Lagarde. Grand bonheur, belle fierté. Christine a gagné cette élection grâce à ses qualités propres. Ses premiers soutiens sont venus de l’étranger. Le Président ne se vante pas, à l’excès, de cette nomination, qui honore, à nouveau, la France. Il sait rester modeste… La compétence, l’élégance, les performances de Chritine Lagarde manqueront sans doute à notre campagne présidentielle. Celui qui lui a confié sa première mission d’Etat éprouve une joie profonde.
- Humour. Le Président a tenu à remercier chaleureusement tous les parlementaires qu’il n’a pas nommés dans l’un des gouvernements et qui ne lui en veulent pas : « Il y a tellement de ministres que j’ai nommés et qui, aujourd’hui, m’en veulent que j’apprécie votre amitié désintéressée ». Il est vrai qu’il y a des nominations qu’on est obligé de regretter, durablement.
- Désordre territorial : il y a un dossier sur lequel le Gouvernement n’a pas la main heureuse, c’est celui de la réforme territoriale. Le Conseil constitutionnel vient de retoquer pour la deuxième fois ce texte parce que la loi que j’avais fait voter selon laquelle tout texte concernant les collectivités locales doit être soumis en priorité au Sénat n’a pas été respectée par l’exécutif. Dans le même temps, le gouvernement vient d’engager dans la précipitation la reforme de la carte des nouvelles communautés de communes qui va rentrer en collision avec la carte des nouveaux cantons. Pourtant la cohérence entre ces deux projets s’impose à tous les élus de bon sens. Nos territoires sont tourmentés par une reforme dont on cherche le poste de pilotage national.
- Martine Aubry : « occupons-nous des problèmes des Francais et laissons les Socialistes s’occuper des problèmes de leur parti ». Le Président garde un excellent souvenir de sa rencontre avec Madame Royal en Charente. Elle ne lui est pas apparue en progrès, par rapport à leur rencontre précédente.
- Nicolas Sarkozy : Le Président est dans une forme éblouissante. « Une force qui va et qui sait ou elle va ». Sa forme intellectuelle semble inversement proportionnelle à sa « disponibilité participative ». Il argumente clairement, il convainc massivement, il séduit fortement, mais… il partage modérément. Après une réunion, les participants sont admiratifs. Sa force éducative présentielle est très performante, plus que son enseignement à distance (comme on dit au CNED de Poitiers). La campagne ne lui sera pas défavorable.
- Remaniement : L’entrée de mon ami Marc Laffineur au gouvernement est un vrai bonheur. C’est un parlementaire chevronné, un Pélerin de l’Humanisme, un connaisseur de « la France d’en bas ». Le Président a rééquilibré son gouvernement avec des représentants des sensibilités plus centrales sur le spectre politique. C’est le bon sens, la bonne direction. Un mot de sympathie pour Bruno Lemaire dont le talent et l’éthique légitimaient aussi une promotion.
- Jean-Louis Borloo : Ma position à son propos gagne du terrain. Il n’est pas bon d’attaquer une personnalité, un Ministre qui a travaillé loyalement avec nous, 9 ans durant. Laissons « l’Alliance Centriste » formuler ses propositions, elles seront sans doute, utiles, d’une manière ou d’une autre, en fin de course. Le paramètre déterminant, à la fin de l’année, sera la capacité de Marine Le Pen à assumer un nouveau statut, celui de la proposition réaliste et non plus celui de la protestation populiste. Je n’y crois guère. Pour personne la nervosité n’est pas bonne conseillère.
- Alain Juppé : Plus il est heureux, plus il est talentueux. Sa renaissance lui confère une place majeure à la table de la République. Tous y gagnent.
jpr
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