Cet été sur les chemins de montagne l’impatience et l’exaspération étaient grandes. Juppé, Fillon, Sarkozy,… patience! le jour du choix viendra, à l’automne 2016. Mais aujourd’hui la question majeure n’est pas de savoir qui va l’emporter mais ce que fera, dans les douze premiers mois, celui qui gagnera.
Dans le passé, l’élection présidentielle était l’occasion d’adhérer ou de rejeter une promesse globale du genre « le changement dans la continuité », « Tout devient possible » ou « le changement c’est maintenant ». La France disposait encore de quelques ressources qui légitimait cette sorte de confiance aveugle. Aujourd’hui nous sommes au bout de ce processus.
Nous sommes aux derniers rangs de la classe européenne, notre économie est en panne, nos finances sont à sec, notre opinion publique passe de la lassitude à la colère…Les inflexions, les coups de rabots, les réformettes ne seront pas, ne seront plus, suffisantes.
L’enjeu n’est plus pour ou contre la croissance, ni pour la rigueur contre l’austérité, maintenant c’est la rupture ou le déclassement.
Il nous faut donc bâtir un programme qui, en douze mois, nous replace dans le peleton de tête des nations d’avenir.
Non seulement il nous faut définir la réforme du code du travail, changer notre politique fiscale, limiter l’immigration à nos capacités d’intégration, reconstruire les fondamentaux de notre Éducation, fortifier nos entreprises, simplifier notre organisation administrative,… Mais aussi il nous faudra expliquer comment ces réformes seront mises en place dans la première année du mandat (les réformes essentielles se font au début… ou sont abandonnées !!). Il faut dire ce qui sera soumis à référendum, aux ordonnances, à la session extraordinaire, etc. Pour moi l’essentiel est à construire avant la fin de l’été 2017.
La campagne n’a plus comme premier objectif la victoire mais la création des conditions de l’action, l’adhésion au projet. Pour la première fois je ferai partie de ceux qui préfèreront perdre plutôt que de gagner dans l’ambiguïté c’est à dire nous condamner à nouveau à l’impuissance. Cela ne veut pas dire que je fais partie des résignés mais au contraire que nous allons mettre toutes nos forces pour convaincre les Françaises et les Français, qu’ensemble, on doit mettre rapidement en œuvre notre programme. Les électeurs me semblent suffisamment lucides pour être prêts au langage de vérité.
L’essentiel aujourd’hui est donc la définition de notre programme plutôt que le choix du candidat. F.Fillon, A.Juppé et N.Sarkozy ont chacun l’expérience pour mener à bien notre plan d’urgence. L’important est de bâtir ce plan et surtout de le faire partager. Cette tâche est entre les mains d’Eric Woerth, l’homme est à la dimension de la fonction. Travaillons à cette tâche, puis viendra le temps de la préférence.
jpr
23 août 2015 à 10 h 23 min
Bonjour Monsieur RAFFARIN, bonjour à tous!
Une seule remarque en forme de souhait: puissiez-vous être entendu…!
Bonne journee,
DM