
Mardi 28 Juin 2016,
Pour un Européen, le Brexit : « Immense tristesse, profonde inquiétude et nécessaire détermination »
Tristesse :
- de voir l’actualité bousculer l’histoire
- de mesurer le rejet du bilan de l’Europe. Combien de marathons, combien de sommets, combien de bilatérales, combien de petits pas avancés par des grands hommes…Tout cela rejeté, c’est tout d’abord triste.
- Les erreurs ont condamné les acquis.
Inquiétude :
- La déconstruction de l’Europe est-elle engagée ?
- D’évidence, l’affaiblissement britannique sera aussi le nôtre
- Ce n’est pas le moment : le temps des continents, la montée du terrorisme.
- Si l’Europe est mortelle, la guerre n’est plus impossible
Responsabilité : qui est responsable ?
- N’accusons pas le peuple anglais : la démocratie elle aussi est fragile ?
- Les Européens ne sont pas innocents de ce malaise : ni convaincre, ni réformer
- La réalité pour les peuples. Lisbonne n’a pas changé Maastricht
Il n’est pas possible d’être responsable et désespéré comme disait Saint-Exupéry. Soyons déterminés pour engager la refondation. Ne perdons pas de temps, il faut aller vite.
La Nécessité de la Refondation
- D’abord, tenons un langage de vérité
- L’Europe, c’est nous, pas les autres
- L’élargissement, dans cette situation, nous est interdit. Ne jouons pas avec la Turquie.
- L’Europe n’est pas fédérale, c’est une coopérative, ce qui veut dire que le pouvoir n’est pas à celui qui émet une proposition mais à celui qui est capable de faire partager ses propositions.
- Quelle est notre vision de l’Europe ?
Pour moi, c’est l’Europe des Cercles et des Piliers.
Les Cercles, c’est l’Europe des Espaces.
Il y a trois cercles d’évidence :
- Le cercle des Fondateurs, ne coupons pas le lien initial
- Le cercle de l’Euro, celui le plus coopératif
- Le grand cercle avec nos grands voisins, tels que la Russie et la Turquie (le cercle du voisinage)
L’Europe des Piliers, c’est l’Europe de la puissance, des priorités, tels que le marché intérieur, la PAC, l’industrie, l’énergie, la recherche, la concurrence ou la politique commerciale…
Ce qui ne relève pas de ces priorités, de ces piliers, relève des Nations.
L’Europe des Nations peut-être renforcée par une véritable coopération des Parlements nationaux à la politique européenne.
Paix, Protection, Prospérité sont les 3 promesses que l’Europe doit tenir.
- Notre vision est à construire avec nos partenaires allemands.
Le couple franco-allemand est à nouveau face à l’histoire.
Monsieur le Ministre, choisissons plutôt les alliances, les liens de l’histoire que ceux de la politique.
Les pays sont plus stables que les partis. C’est évidemment difficile dans un moment où la France affiche ses faiblesses.
Cette coopération franco-allemande est donc à deux niveaux :
- Européen pour aboutir à une vision commune de l’avenir de l’Europe
- Bilatérale pour bâtir des exemples concrets de projets européens.
Plusieurs de nos intérêts communs pourraient être partagés : les investissements d’avenir, la formation professionnelle, la recherche et pourquoi pas l’agriculture.
Message du plus européen des Picto-charentais, Jean Monnet : « Ce qui est important, ce n’est ni d’être optimiste, ni pessimiste, mais d’être déterminé ».
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