1- Depuis 2012, le chômage a progressé en France de 20% et il a reculé sur la même période de 10% dans l’Union Européenne.
2- les dépenses publiques ont, depuis 2012, continué leur croissance: 55,9% en 2011 contre 57,2 en 2015.
3- au hit parade du taux de prélèvements obligatoires la France rafle la médaille d’argent (45,2%) derrière le Danemark (59,9%)
4- la part de la dette vs le PIB poursuit sa progression en France (97,1% à la fin de l’année vs 85,2 % en 2011) alors qu’elle diminue dans la zone euro ( 94,5% en 2014 contre 92,9 en 2016).
5- Seules l’Espagne et la Grèce ont obtenu un déficit supérieur à celui de La France (3,7%). L’Allemagne a dégagé un excédent budgetaire de 12 milliards d’euros.
6- les prévisions de croissance ne sont pas réconfortantes 1,4% attendu en France vs 1,8% dans la zone euro.
7- depuis 2012 le nombre de chômeurs a augmenté de plus de 600.000 en France mais il a diminué de 400.000 en Allemagne et de 800.000 au Royaume uni
8- notre déficit extérieur reste élevé à 45 milliards de dollars malgré la chute des prix du pétrole.
9- exemple sur le terrain. Dans la Vienne en 2014, 300 PME ont déposé le bilan, elles sont 350 en 2015. (+17 %)
10- la panne de l’investissement en France est très préoccupante pour les entreprises. 1600 milliards d’euros placés en assurance-vie!
Tous nos paramètres sont au rouge. Le pays en est profondément affaibli. Cette faiblesse à l’intérieur comme à l’extérieur aggrave l’impuissance de notre République et nourrit les comportements protestataires.
Qui a à gagner de l’affaiblissement de La France?
jpr
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La politique étrangère n’est pas perçue comme un bon sujet par l’espace médiatique audiovisuel. D’abord parce qu’il est complexe mais aussi parce qu’il n’est manichéen qu’en surface.
On peut discourir sur l’affrontement Poutine- Ukraine mais très vite on mesure que le sujet est très large avec, notamment, la double question des frontières, celles de l’Europe et celles qui, d’Europe en Asie, exposent la Russie à des voisinages dangereux. Le sujet est géographique, historique et politique.
La tentation est forte de mettre en scène nos émotions mais l’important est de les maîtriser et de penser les temps à venir avant d’agir sur le vif.
La politique étrangère dépasse le face à face. Les fils sont entremêlés. L’opposition avec Poutine est évidemment très forte à propos de la Crimée mais n’a-t-on pas besoin de lui pour « contenir » l’Iran ? Et peut-on résoudre l’horrible crise syrienne sans l’Iran ? Mais alors comment protéger Israël ? Et comment trouver une paix durable entre Chiites et Sunnites ? Comment concilier nos valeurs et nos intérêts qui, maintenant, s’expriment surtout en termes de sécurité ?
La politique étrangère est d’autant plus forte qu’elle s’appuie sur une vision très large c’est-à-dire globale. Une politique étrangère n’est pas une litanie de relations bilatérales, ni la somme d’actions isolées. Ainsi les objectifs deviennent eux aussi plus larges et tendent à « prioriser » la recherche de l’équilibre mondial plutôt que la seule influence d’un bloc.
Dans cette évolution, l’indépendance de la politique étrangère française est de plus en plus nécessaire. Et son corolaire aussi, le dialogue avec tous les États. Cela ne dispense pas de prendre des risques, à condition qu’ils soient à la fois évalués et assumés. Dans la Vème République chaque Président a pu trouver des circonstances pour affirmer l’initiative de la France, de la reconnaissance de la Chine à l’intervention au Mali.
Il ne s’agit plus de prolonger la guerre par d’autres moyens, il s’agit d’empêcher « sa modernisation », le terrorisme, que la pauvreté, l’humiliation conjuguées aux technologies rend follement menaçant.
Pour ce faire, les États, quels qu’ils soient, sont en partie solidaires. Il faut donc être libre parmi les États forts.
La mondialisation politique, comme la mondialisation économique, nous imposent « la politique complexe » : nos adversaires sont aussi nos alliés, tout comme nos concurrents sont aussi nos clients.
jpr
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Les commissions des Affaires étrangères du Sénat et de l’Assemblée nationale ont été exceptionnellement réunies aujourd’hui pour entendre le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius sur la crise en Irak.
Le ministre a trouvé des mots justes pour caractériser « l’été de toutes les crises ». En Irak, « l’Etat islamique est un groupe qui fait commerce de la barbarie », c’est la course au « plus cruel » pour séduire les nouveaux djihâdistes. Après le déroulé de la liste des initiatives françaises, le ministre a eu la lucidité de reconnaître que « nous sommes encore loin du compte ».
L’initiative la plus significative pourrait être celle que le Président Hollande a annoncé dans Le Monde, l’organisation d’une conférence internationale sur la sécurité en Irak. Une concertation en France, avec les formations politiques sur ce sujet serait très utile car cette conférence doit porter la marque de la « singularité dérangeante » de la politique française. En effet, contrairement aux responsabilités passées de certains de nos alliés, dans cette folle aventure irakienne, la France est, grâce à la vision et la sagesse de Jacques Chirac, innocente du désastre actuel. Pour cela, l’initiative de la France doit concerner aussi les pays directement concernés par cette crise comme l’Iran et la Turquie, même si cela peut déranger. L’évolution possible de l’Allemagne quant à son intervention directe dans les conflits est de nature à renforcer aussi la puissance de l’Europe qui, dans cette crise, s’est montrée bien faible.
Quant à l’accueil en France des Chrétiens menacés de mort en Irak, le ministre s’est dit déterminé et a notamment fait appel à la solidarité des collectivités locales
Notre interpellation publique de François Hollande, avec Alain Juppé et François Fillon, semble porter ses fruits.
jpr
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Arnaud Montebourg a suivi Jean-Marc Ayrault dans son périple en Chine. Ensemble, ils ont visité Peugeot à Wuhan, semblant s’intéresser à l’exemple de Volkswagen : « les profits en Chine paient les salaires en Allemagne ». Ensemble, ils ont entendu les autorités chinoises dire leur confiance dans l’industrie et la technologie nucléaires françaises. Ils ont aussi constaté que les doutes de la majorité sur le nucléaire en France inquiétaient beaucoup les chinois et… réjouissaient les puissances concurrentes. Au cours de la même visite, Martine Aubry a fait, avec un certain succès, la promotion de notre modèle urbain. Dans le même temps, Nicole Bricq, Ministre du commerce extérieur, s’est réjouit de l’accord « déterminant » de l’OMC à Bali, véritable « assurance » contre le protectionnisme, et souhaite lutter contre « les tentations du repli » en impulsant davantage de multilatéralisme. Le Président lui-même a annoncé, presque simultanément, que nous allions doubler nos échanges avec l’Afrique dans les 5ans !
Les socialistes ont-ils décidé d’ouvrir leurs fenêtres sur le monde ? Si oui, la nouvelle est vraiment bonne. Monsieur Gallois pourrait retrouver le sourire. Car enfin, la compétitivité de notre économie et l’attractivité de notre territoire pourraient devenir des priorités pour ce gouvernement.
C’est de première nécessité. Car le risque qui nous pend au nez, c’est que la croissance revienne quelque peu dans le monde (cf. les +3,6% aux USA) et que nous soyons incapables d’en profiter tant nos lourdeurs nationales (fiscales, sociales et administratives) plombent les efforts de nos créateurs, entrepreneurs et développeurs. Ouvrir les yeux c’est bien, alors maintenant il faut passer à l’acte.
jpr
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La victoire d’Angela Markel est une bonne nouvelle pour le Centre droit. En Allemagne pour la CDU, en Europe pour le PPE et en France pour l’UMP.
C’est aussi, pour tous les Européens l’assurance que l’Europe tiendra son cap et que l’euro gagnera en confiance. Déjà les messages venus d’Asie ont repris les couleurs de l’optimisme.
C’est enfin une bonne nouvelle pour… le Président de la République. Paradoxalement !
Il est absurde, comme on le fait dans son entourage, de minimiser la victoire d’Angela Merkel, car en prenant un peu de hauteur on s’aperçoit vite que cela peut être une grande chance pour la France et son Président que d’avoir, devant lui, 4ans de stabilité politique de la relation franco-allemande. En quatre ans, on a le temps de construire une véritable stratégie partagée par et pour les deux pays.
Le temps est venu de mettre en commun certains de nos intérêts nationaux. Des politiques telles que celles de l’agriculture, de l’enseignement supérieur ou de la culture… pourraient être gérées de manière fédérale par des équipes ministérielles communes. Ce « bloc fédéral » aurait, dans ces domaines, et quelques autres, une puissance comparable à celle des « pays -Continents » qui dominent maintenant l’économie mondiale.
Cette approche intégrée pourrait être complétée par un « projet binational d’harmonisation » sur 10 ans de nos politiques sociales, fiscales, budgétaires et de l’énergie. Une communauté franco-allemande de l’énergie pour être sans doute une belle matrice pour une nouvelle CECA face aux enjeux énergétiques et environnementaux nouveaux. En 10 ans nous pouvons harmoniser nos paramètres de compétitivité. En 4ans ce projet atteindrait son point de non retour.
C’est une chance pour la France et pour l’Europe que de disposer des conditions historiques pour inventer le « Franco-allemand » du XXIème siècle.
jpr
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J’ai publié dans Le Figaro du 26 août la tribune suivante.
jpr
Ce 30 aout, j’organise, avec la Fondation pour la Prospective et l’Innovation, le séminaire annuel du Futuroscope sur « La Chine en 2020″. D’éminents experts s’y retrouvent. Le Ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, a accepté notre invitation. Ensemble nous chercherons à définir quel doit être le meilleur partenariat avec La » nouvelle » Chine.
La gestion des crises, telle que celle de l’industrie solaire, ne peut tenir lieu de stratégie. La présence de la Chine aux premiers rangs des nations n’est plus contestée. Le discours dominateur de l’Occident, fait de leçons et de reproches, n’est plus guère crédible. La logique du partenariat s’impose.
Au moment où le nouveau pouvoir chinois s’installe, il est utile de préciser notre vision du « Partenariat Global Stratégique ». En Avril le Président français a créé les conditions de cette réflexion commune.
Le débat est ouvert sur un partenariat en 3D : le Politique , L’Économique et le Culturel.
Les grands problèmes du monde ont du mal a être résolus sans le concours de la Chine. Son influence sur la Corée du Nord est nécessaire, mais sa stratégie de « stabilité permanente » freine voire bloque l’action internationale, comme en Syrie. Au cœur de puissants réseaux (Asean, Brics, Boao…) elle décuple son influence. Sans partenariat global avec La Chine, de grands sujets ne seront pas résolus : réforme de l’ONU, « containment »de l’Iran, tensions internes dans les économies « émergentes », développement de l’Afrique,… Ce partenariat exige de notre part des efforts pour comprendre les problèmes de La Chine ( difficile rééquilibrage économique, tensions sociales et régionales, menaces environnementales,…) et notamment ses objectifs internes, spécifiques comme le doublement du revenu moyen d’ici 2020, ou globaux comme « l’Unité nationale ». De son côté, la Chine doit assumer ses devoirs comme elle revendique ses droits. Ses responsabilités l’obligent à ne pas restreindre son horizon à ses seuls intérêts et à partager les valeurs de la communauté internationale. Nous avons entendu Xi Jinping à Boao : « jamais dans l’histoire, les intérêts de la Chine n’ont été aussi liés à ceux du monde, pour le développement comme pour la paix ».
En économie le dialogue sino-français peut être plus fertile. Il est légitime que la France souhaite rééquilibrer ses échanges mais il est aussi nécessaire que nous partagions des projets communs. Le commerce international ne se limite pas au couple importations/exportations, mais le partage de projets est aussi une forme de coopération moderne. L’aéronautique , le nucléaire, la ville durable, la santé, le tourisme, l’agroalimentaire, les fonds d’investissement binationaux… devraient générer de nouveaux projets. Le Comité France-Chine et son Président J-P. Tricoire mènent, pour cela, une action puissante. Coté Europe, une clarification de la stratégie serait nécessaire. La recherche par la Chine d’une nouvelle croissance, plus inclusive, nous concerne tous. Les partenariats entre PME relèvent également d’une bonne réciprocité. Notre Fondation y travaille dans le Sichuan. Avec l’économie chinoise, mieux vaut partager que juger.
Issue d’une vieille civilisation que notre histoire a peu fréquenté, la pensée chinoise, enracinée et globalement partagée, autorise la Chine à exporter, avec ses produits, quelques idées. Dans « La voie chinoise, Capitalisme et Empire », F. Aglietta et Guo Bai montrent que la Chine a les moyens de concevoir un modèle original, qui la dispense de copier les modèles du monde. L’exigence d’unité, « l’Harmonie », la pensée complexe, les lois de la transformation, » le développement paradoxal »,..Les sujets de confrontation intellectuelle sont multiples. La Fondation pour la Prospective et l’Innovation, avec la Fondation V. Segalen, la Fondation des Treilles et l’implication décisive de Régis Debray et François Jullien, participe à des échanges éclairants sur nos structures de penser. Si l’Occident veut bien convenir qu’il n’a pas réponse à tout, le dialogue culturel réciproque avec l’Asie est d’une impérieuse modernité.
Les célébrations du 50ème anniversaire de la reconnaissance de la Chine par le Général De Gaulle au nom de la France, en 2014, nous donne l’occasion d’échanger avec les Chinois sur ce nouveau partenariat à trois dimensions. Si « reconnaissance » est le premier mot de notre coopération, le second sera « réciprocité », traduction française du « Gagnant-Gagnant ».
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Le Président français a été le premier chef d’Etat à rencontrer le nouveau Président chinois Xi Jinping, mais Li Keqiang, le nouveau Premier ministre, a fait sa première visite dans l’Union européenne en Allemagne, expliquant dans Die Zeit que « l’Allemagne et la Chine étaient le moteur de la coopération sino-européenne ».
Madame Merkel visite régulièrement la Chine à l’occasion de voyages de plusieurs jours et accompagnée de plusieurs Ministres et de nombreux entrepreneurs. La chancelière allemande n’hésite pas à contredire les entreprises allemandes du photovoltaïque qui font des recours à Bruxelles, désapprouvant devant le PM chinois les décisions de la Commission de l’Union. Elle négocie.
Chez nous, « le productif » et son ministère se redressent ou plutôt se rebiffent ! Le protectionnisme est invoqué. Des slogans sont lancés à « la face » des autres. Les entreprises chinoises en France, à l’exemple de ZTE, s’interrogent sur leur bienvenue. Le Président est plus pacifique que ses Ministres. On appelle trop souvent à la « confrontation » des forces plutôt qu’au « rapport » de forces. Le risque alors est que la Chine choisisse de faire de la politique avec la France… et des affaires avec l’Allemagne ! L’Europe, elle, a besoin avec la Chine, de la politique et de l’économie.
Le commerce international est naturellement animé par des rapports de force plus ou moins bruyants mais toujours présents. Il a ses rites, les menaces sont plus fréquentes que les représailles. Tout est toujours gradué. Chacun défend évidemment ses propres intérêts. Ne soyons pas naïfs. Les Chinois adeptes du « potentiel de situation » sont évidemment des experts du rapport de force. Ils cherchent toujours leur intérêt, mais ne sont pas prêts à sacrifier le long terme à l’immédiat. C’est d’ailleurs le sens profond du « gagnant-gagnant ». Ils connaissent parfaitement l’état de l’Union, ils ne faut donc pas compter sur d’éventuelles maladresses de leur part.
La faiblesse de la position européenne est d’engager avec les chinois un nouveau rapport de force quand la France et l’Allemagne ne sont pas en « harmonie ».
Le commerce européen a besoin de l’accord franco-allemand pour équilibrer ses échanges mondiaux. Il est donc urgent que « La Fédération du Rhin » mette ses intérêts en commun et que nos deux gouvernements fassent les compromis nécessaires tels que les faisaient J.Chirac et G.Schroeder à l’occasion des réunions dites « Blaesheim ». Les déclarations officielles françaises, ces derniers jours, semblent corriger les très mauvais signaux qui ont été envoyés pendant la première année de l’actuel quinquennat. C’est heureux.
Chacun comprend bien aujourd’hui que le commerce mondial a besoin d’équilibres. Les Chinois, comme les Brésiliens ou les Indiens, ont évidemment intégré cette donnée. Mais la vérité est que, pour avoir accès à ces équilibres, la France aujourd’hui, comme l’Allemagne demain, ont besoin d’une position commune pour fonder une action européenne crédible.
Dans l’économie mondiale, en général, il ne sert à rien d’accuser l’autre, parce qu’il est destiné à être un partenaire. L’intelligence est le partage des intérêts. C’est la culture des chinois quand ils répètent leur stratégie du « gagnant-gagnant ». À nous de traduire en « franco-allemand » notre stratégie : « le compromis pour la réciprocité ».
jpr
NB : j’aurais l’occasion d’approfondir ces réflexions quand je recevrai à Paris du 24 au 27 juin le Club des Entrepreneurs Chinois (CEC), composé des leaders économiques de la RPC, qui participeront à » l’International Capital Conférence » (ICC).
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A 50 km, des Amis se joignent à nous pour partager la joie de l’arrivée à Saint-Jacques. Depuis Le-Puy-en-Velay, nous avons parcouru environ 1650 km, en une soixantaine de jours de marche, répartis sur 7 ans. Le chemin donne de multiples bonheurs et laisse quelques cicatrices. Ces dernières sont encore un peu douloureuses deux jours avant l’arrivée. Mais bientôt elles ne seront que la marque, la trace, d’un morceau de vie, ouvert sur la Vie. A Saint-Jacques-de-Compostelle la ligne d’arrivée, ouvre sur un nouveau départ.
jpr
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Je vous présente, ici, la motion autour de laquelle nous avons rassemblé près de 100 parlementaires et qui sera soumise au vote des militants de l’UMP au congrès du 18 Novembre.
- Nous affirmons ainsi notre attachement à la création de courants dans l’UMP. Le pluralisme est une condition d’avenir pour notre famille politique.
- Nous présentons la plateforme politique qui caractérise le Centre et la Droite modérée à l’UMP : libertés économiques, dialogue social, décentralisation, fédéralisme européen…
- Dans le débat qui s’ouvre, notre identité est celle de « La France moderne et Humaniste ».
Cordialement.
jpr
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Q1-Dans la campagne pour la présidence de l’UMP, vous avez pris parti pour Jean-François Copé. Les sondages auprès des sympathisants du parti ne lui sont pas favorables et mettent nettement en tête François Fillon. Pourquoi les militants voteraient-ils différemment des électeurs ?
JPR: Jean-François est mon ami. D’abord, chez moi, la conviction a toujours précédé le sondage. Quand j’ai choisi Giscard, Chirac ou Sarkozy pour les présidentielles, les sondages ne leur étaient pas favorables. Ensuite je pense que les militants qui voteront connaissent personnellement JF Copé. Les sympathisants choisissent une image, les militants une connaissance, voire un ami. Or J-F Copé est quelqu’un…qui gagne à être connu. Lire le reste de cet article »
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Comme tous les ans, les meilleurs spécialistes de la Chine se réunissent fin août pour le séminaire annuel du Futuroscope à l’invitation de la Fondation pour la Prospective et l’Innovation. Cette année, le thème est centré sur « La Chine et Les BRICS » ( Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud).
Il s’agit de poser les questions de « l’émergence » : les valeurs de l’émergence, la stratégie de l’émergence et la place de La Chine dans ces mouvements.
L’émergence
Trois « valeurs » rassemblent les Pays qui se définissent comme les Emergents dont le réseau leader est celui des BRICS : les ressources straté giques, l’atout continental et le développement « complexe ».
Ces Pays ont en commun une certaine confiance dans la l’avenir car ils disposent des richesses du Futur : la jeunesse de la population, l’accès aux ressources d’avenir, l’attractivite de leur croissance… La Chine avec les terres rares, le Brésil avec sa forêt et son pétrole, l’Inde avec ses jeunes ingénieurs, la Russie et son gaz… Les Emergents n’ont pas peur de demain. Ils disposent aussi, en général, de l’atout continental. Quand ils lancent un produit, la dimension du marché domestique est telle qu’ils atteignent les normes de la compétitivité internationale dès l’échelon national. Ces Pays-Continents ont les moyens de promouvoir leurs cultures et leurs méthodes nationales. Les BRICS, il y a trente ans, entraient dans la catégorie des Pays sous-développés, certains d’entre eux étant condamnés éternellement à ce statut ! Aujourd’hui, ce sont des « Emergents-Emergés »(1). Comme Edgar Morin parle de « pensée complexe » nous pouvons parler, à leur propos, de « développement complexe ». Riches et pauvres à la fois, centralisés et décentralisés (souvent fédéraux), nationalistes et internationaux, planificateurs et opportunistes… les BRICS ont un pied dans chaque monde, la pensée du yin et du yang leur est commune. Quand dans ces Pays vous avez découvert une vérité absolue, vous pouvez être certains que la vérité contraire existe aussi.
La stratégie
Quand les réalités les séparent, la stratégie les rassemble. Croissance, influence, puissance structurent la vision commune des BRICS.
En 2011, le Forum de Boao, le Davos de l’Asie, en présence des chefs d’Etat des BRICS, a fixé le cap : « la croissance inclusive ». Le message est clair, la croissance de l’Occident est en voie d’épuisement, en quantité mais surtout en qualité. Les Emergents se doivent d’inventer la croissance nouvelle, plus inclusive, plus protectrice. La réalité du « développement complexe » permet à la fois d’être leader en matière de pollution, mais aussi d’énergies nouvelles !
Sur le plan politique, la stratégie des BRICS est une stratégie d’influence progressive. Le registre n’est pas celui de la domination mais celui de l’évolution. Maintenant que les BRICS ont conquis leur place à la table du G20, ils se concertent pour faire progresser leur plateforme commune comme on a pu le constater lors de le conference de « Rio+20″. Prochain objectif : la réforme de l’ONU.
Cette recherche d’influence multilatérale est tout à fait en harmonie avec leur conception de la puissance sur la planète. Dans un monde multipolaire – multicontinental- la force, c’est la capacité de créer des équilibres. Les BRICS, leaders sur leur continent, constitueront les « Pylônes » des réseaux multipolaires pour les équilibres du Monde a venir. Ils savent que la paix se gagne par l’équilibre plus que par la domination.
La Chine
La Chine est à l’aise dans ces schémas. Elle a confiance dans ses valeurs : le temps, l’harmonie, l’effort. Pour de nombreux chinois le Leadership de la Chine est un destin, pas une urgence. Ainsi la Chine se sait forte quand elle affiche son PIB national mais se reconnaît faible quand elle annonce son PIB par tête, c’est « l’émergence paradoxale ». Ainsi pendant que l’Occident soigne son présent, la Chine pense et travaille son avenir. Ce qui n’est pas sans risques pour elle.
Premier risque le dossier africain. Au coeur du monde émergent, en Afrique, la Chine joue les premiers rôles. Elle y trouve les matières premières nécessaires à son futur, elle y investit massivement en infrastructures, elle y propose aussi un modèle politique nouveau qui n’est pas sans séduction. On a souvent tort, à l’Ouest, de contester globalement la présence chinoise en Afrique qui n’est pas sans lien avec le nouveau « Temps de l’Afrique »(2). L’Europe aurait tout intérêt à construire un « trilogue, Afrique-Chine- Europe », pour réussir l’émergence de l’Afrique. Sinon le risque d’un rejet de la Chine en Afrique n’est pas nul (3).
Le second risque c’est que le temps ne soit plus l’allié inconditionnel du développement chinois. En effet, une course est maintenant engagée entre la poussée des aspirations politiques et sociales du peuple chinois et la politique de réformes des autorités. Croissance qualitative, protection sociale, politique de santé, développement régional… Le rythme des initiatives est rapide, sera-t-il suffisant ? Le nouveau pouvoir, issu du congrès de l’automne, devra bousculer son traditionnel allié, le temps. Dans ce contexte, ce qui frappe l’observateur attentif c’est la conscience des risques et la lucidité de tous les acteurs de la société chinoise. Ne mésestimons pas leur passion de l’unité, leur sens de l’efficacité (4).
L’émergence paradoxale, remet en cause notre goût de l’absolu, notre recherche de la vérité unique. La pensée de l’émergence est duale, dans le monde à venir elle sera, sans doute, dominante.
jpr
(1) Laurent Fabius devant la commission des affaires étrangères du
Sénat.
(2) Jean-Michel Severino et Olivier Ray. Editions Odile Jacob.
(3) Richard Dowden. Africa. Editions Nevicata.
(4) Francois Jullien. La pensée chinoise dans le miroir de la
Philosophie.Seuil.
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Comme chaque année, nous débattrons au Futuroscope de « La Chine et des BRICS » (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), ce sera vendredi 31 août. Les meilleurs spécialistes de ces Pays parmi lesquels une dizaine d’Ambassadeurs mais aussi plusieurs Professeurs d’Université seront ainsi rassemblés pour analyser un phénomène qui concerne chacun d’entre nous, pour la paix, pour l’emploi, pour le développement.
Ces sujets sont particulièrement d’actualité face à la crise de croissance de l’Occident. Comment analyser cette nouvelle force mondiale qu’est l’émergence, quelle est la stratégie des Emergents, quel rôle joue la Chine au sein des BRICS, comment pouvons-nous participer à cette dynamique, quelles sont les perspectives du commerce mondial, en quoi les Français sont concernés ? Je m’exprimerai prochainement dans le Figaro pour répondre à ces questions.
Cette manifestation annuelle organisée par la Fondation pour la Prospective et l’Innovation, en partenariat avec le Conseil général de la Vienne et son Président, Claude Bertaud, répond à un double objectif, d’une part créer un rendez vous annuel de réflexion stratégique sur le monde nouveau et d’autre part faire du Futuroscope une adresse mondiale repérée par les Pays à forte croissance.
jpr
Voir le programme 2012 du séminaire annuel sur « La Chine et les BRICS »
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Le discours de Nicolas Sarkozy au Trocadéro révèle de réelles proximités avec la pensée de Régis Debray. En voici quelques exemples tirés de « L’éloge des Frontières » (Gallimard) :
- « une idée bête enchante l’Occident : l’Humanité, qui va mal, ira mieux sans frontières »
- « la frontière est d’abord une affaire intellectuelle et morale »
- « chaque culture a son style de clôture, deux mots qui riment parce qu’ils sont synonymes »
- « le mur interdit le passage, la frontière le régule »
- « nos partisans du socialisme sans rivage ont éludé la question de la frontière »
- « qui entend se surpasser commence par se délimiter »
- « demandez donc à vos Ministres, Députés et Sénateurs, gardes frontières négligents, mais si prolixes sur les Droits de l’Homme, d’ajouter à leur catalogue le Droit à la frontière »
- « quand on dénie la partition, n’est-ce pas au partage qu’on se refuse ? »
- « le principe de laïcité porte un nom, la séparation. »
La « Civilisation de la Frontière » est un vrai projet politique c’est, au fond, celui du dialogue des cultures. Sans peur de l’identité, sans crainte de l’ouverture.
jpr
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Chers Amis,
Vous êtes à la fois la diversité mais aussi l’unité de la France.
Nous sommes venus souvent sur cette place des Droits de l’Homme pour dire notre attachement aux valeurs de « l’Humanisme ».
Je me souviens quand je venais ici pour soutenir le peuple brésilien contre la dictature, le peuple russe pour sa Pérestroïka, le peuple chinois pour tourner la page meurtrière du Maoïsme, pour dire notre respect et notre affection à Nelson Mandela…
Que sont ces espoirs devenus ?
En 2012, ce sont eux, les BRICS, les moteurs de l’économie mondiale : le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine, mais aussi l’Afrique du Sud tirent la croissance du Monde.
Comment ces Pays s’en sortent-ils ? Par la valeur qui nous rassemble aujourd’hui, la valeur que tous ont le droit de fêter le 1erMai , le Travail !
Quand un Chinois gagne 1$, l’Américain gagne 25$. Sur ses 25 $ l’américain dépense 26$, sur son dollar le Chinois en épargne la moitié.
Dans le Monde, c’est l’épargne du pauvre qui finance le déficit du riche.
La crise mondiale n’est pas l’excès de finances des émergents, mais le déficit de travail de l’occident.
Tavail et épargne sont les valeurs du Monde émergent.
Les dirigeants des BRICS disent aux jeunes de leur Nation, travaillez davantage, « c’est le travail qui fait l’emploi ».
Ils travaillent plus que nous, ils épargnent plus que nous !
François Hollande a tort de ne pas dire la vérité aux jeunes de France.
Il veut faire rêver avec les 35h, avec les rtt, avec la retraite à 60 ans, et pourquoi pas le retour du Ministère du temps libre !
Pour le Travail, le Monde mobilise et les socialistes français démobilisent !
Il faut avoir le courage de prévenir les Jeunes européens des défis de leur avenir.
Le risque de nouvelles délocalisations est fort. Pour nous protéger, les bonnes solutions sont celles de Nicolas Sarkozy.
Trois propositions nous protègeront:
- Le retour à l’équilibre budgétaire. Hollande creuse les déficits, Sarkozy équilibre les comptes dès 2016. La dette est contre l’emploi et pour l’impôt.
- La compétitivité. Quand on charge le travail pour financer le social c’est l’emploi qui trinque. Oui à la TVA Anti-délocalisations.
- La réciprocité, la nouvelle pratique commerciale que nous voulons pour l’Europe. L’Europe ne peut être ouverte qu’à proportion de l’ouverture de ses partenaires.
La France Forte veut une Europe Forte.
Pour défendre ces idées, nous avons besoin de Nicolas Sarkozy, de ses convictions, de son expérience, mais aussi de son autorité.
Dans ce Monde à la fois nouveau et complexe, la France ne peut courir les risques de l’aventure.
Le Candidat socialiste, par les archaïsmes de sa pensée, par les vides de son expérience, par les pièges de ses alliances, inquiète de nombreuses Françaises et de nombreux Français.
La force de l’Humanisme, elle, rassure : pour nous, rassemblés sur cette place des Droits de l’Homme, notre espérance ? C’est notre confiance en la Personne Humaine, dans sa liberté, dans sa responsabilité, pour sa vie.
Nous n’oublierons pas un beau message de cette campagne : « La vie est un mystère, plus grand que nous, elle est miracle pour les uns, hasard pour les autres, elle est sacrée pour tous ». C’était à Clermont. C’était Nicolas.
Avec Nicolas Sarkozy, pour La France, nous n’avons pas peur.
jpr
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Ces voeux s’adressent d’abord aux fidèles du blog « carnetjpr.com », aux habitants de la Vienne et, plus généralement, à « mes chers compatriotes de métropole et d’outre mer » comme disait le Président Jacques Chirac.
Je souhaite un « sommet social » qui soit aussi entrepreneurial, notamment en faveur des PME. Dans la crise, alors qu’il n’y a pas d’argent à distribuer,
c’est le moment de faire glisser les seuils et d’alléger les contraintes. En 2012 le chômage sera l’ennemi public numéro 1.
Je souhaite un bon succès pour Flammarion avec… mon livre, « J’ai toujours marché à l’affectif « ! Livre de souvenirs, ce sera aussi une galerie de portraits politiques, un parcours au sein de la génération des Babyboomers et, bien sûr, des traces, très libres, pour l’avenir.
Avec ce Printemps 2012, je souhaite que l’Europe et la France sortent de la crise économico-financière qui blesse beaucoup de nos concitoyens, que la misère et le chômage reculent. J’ai la conviction que cette échéance de sortie de crise est crédible. Je fais confiance à « notre » gestion de crise.
Message de Pâques pour les Chrétiens du monde entier : que partout où ils sont minoritaires les Chrétiens soient traités comme aujourd’hui sont traitées les autres religions dans les pays de Culture chrétienne.
Je souhaite pour la France la victoire de Nicolas Sarkozy !
Je souhaite à Nicolas Sarkozy une France plus rationnelle qu’émotionnelle. Dans la foulée, souhaitons que les législatives lui donnent une majorité
pour agir. Confiance à Jean-Francois Copé pour conduire cette mission.
Je souhaite que la conférence de » Rio+20 « , au Brésil, prenne une position claire sur l’énergie nucléaire. Le développement durable caractérisera la nouvelle et nécessaire croissance qui devra être à la fois réaliste et inclusive.
Je souhaite que Laurent Blanc mène l’équipe de France à la victoire dans l’Euro 2012 et efface l’humiliation de 2010. Dans cette période de crise les victoires sont bonnes pour le moral. Pas de regrets pour les JO, cela nous aurait coûté trop cher.
Je souhaite à la France une excellente saison touristique, bonnes vacances aussi aux responsables politiques, les dernières avant le grand rush de 2014 :
municipales, territoriales, européennes, sénatoriales. Bonnes vacances aussi aux perdants de 2012.
Je souhaite que la France célèbre « 2012, l’année internationale des coopératives » décidée par l’ONU. Organisations essentielles au développement social,
économique et culturel, les coopératives doivent aussi se moderniser. Dans cette perspective je souhaite, en Charentes-Poitou, le rapprochement « Eurial-Glac », nos deux grandes coopératives laitières régionales.
A l’occasion du XIVème sommet de la Francophonie, je souhaite que « l’exigence francophone » se développe partout au sein des Pays membres de l’OIF et que se confirme « le temps de l’Afrique » où démocratie et croissance doivent continuer à progresser.
Dans cette année particulièrement présidentielle, je souhaite la réélection de Barack Obama, une élection réellement démocratique en Russie et la relance en Chine d’une politique de reformes et d’ouverture avec la succession du Président HU Jintao.
Dans la suite des voeux à la Vienne formulés par Nicolas Sarkozy à Chasseneuil, le 5 Janvier, je souhaite le début des travaux pour le Centerparcs du Loudunais, de bons résultats 2011 pour la Fonderie du Poitou Alu, un bilan positif du « réseau de l’attractivité », agence en projet au Conseil General 86 et au total une bonne année pour la Vienne et ses habitants.
Chasseneuil le 31 décembre,
jpr
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