Chaque jour sur ce blog, jusqu’au 28 septembre, jour des élections sénatoriales, je vous fais part de mes émotions de campagne en sillonnant les communes de la Vienne et aussi d’ailleurs. Ces propos sont sans arrière pensée, ils sont « nature ».
N° 5 : Concentration d’élus
A l’arrivée d’un tour cycliste il a quasiment autant d’élus que de coureurs. C’était le cas aujourd’hui à l’arrivée du Tour cycliste de Poitou-Charentes à l’Isle Jourdain (86). Il faut dire que l’impact populaire de l’événement est très fort. Notamment quand c’est un gars du pays qui brille. Merci à Sylvain Chavanel !
Mais la force politique du vélo c’est que c’est un sport qui va au devant des gens, qui passe devant votre porte et qui réunit des communes qui ensemble deviennent « étape ». Sur le podium pour la remise des prix il y autant de couleurs de maillots que de couleurs politiques. Finalement le vélo crée « le peloton », rassembler c’est bien utile par les temps qui courent.
jpr
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Chaque jour, sur ce blog, jusqu’au 28 septembre, jour des élections sénatoriales, je vous fais part de mes émotions de campagne en sillonnant les communes de la Vienne et aussi d’ailleurs. Ces propos sont sans arrière pensée, ils sont « nature ».
N°3 : « on sent le coup de bâton venir »
Aujourd’hui, dans le sud de la Vienne, plusieurs Maires ont tenu à nous exprimer leur interrogation : y-a-t-il une stratégie « anti-rurale » en France ? Pour beaucoup, l’inquiétude est devenue colère. Le découpage cantonal avait créé un sentiment de frustration. En effet, les nouveaux cantons semblent avoir été dessinés pour affaiblir la représentation de la ruralité. La réforme des rythmes scolaires a confirmé la manœuvre. De nombreuses communes rurales fragiles ne peuvent proposer à leurs enfants que de la garderie quand d’autres multiplient les activités socio-éducatives. Évidemment, les inégalités se creusent et les tensions se développent. Maintenant, « on sent venir le coup de bâton » me dit un Maire expérimenté, il désigne ainsi la baisse des dotations. Rarement un gouvernement aura désespéré autant la ruralité.
jpr
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Le Sénateur n’est plus le notable que l’on caricature souvent, multipliant les inaugurations, présidant les Assemblées générales, chassant et distribuant les subventions…
Sur le terrain, le Sénateur du XXIème siècle est un « ingénieur projets » tissant des liens entre les idées et leur financement. Hier financement public, aujourd’hui financement public-privé et demain financement privé-public. En général, les porteurs de projets n’ont pas d’argent et ceux qui en ont, souvent, cherchent des projets. Le Sénateur tisse les liens.
Le service des communes reste le cœur du métier et, aujourd’hui, l’emploi est, pour toutes, la première préoccupation. Les communes sont des investisseurs majeurs… quand on ne leur coupe pas les financements !
Il faut d’abord défendre les entreprises du territoire. En moyenne le Sénateur engagé a entre 3 à 5 dossiers de PME en grande difficulté. Pour agir, là, il faut le contact direct avec Bercy où s’organise la résistance à la crise. Le Sénateur doit faire preuve de créativité pour proposer des idées innovantes et sauver tout ou partie des entreprises concernées. Le dialogue avec toutes les parties est une condition nécessaire à la réussite. Malgré tout, il reste des cicatrices humaines après de telles épreuves, elles sont douloureuses.
La fertilisation locale concerne autant la vie sociale, culturelle ou associative que l’action économique.
Ensuite, il convient d’aider les forces créatrices du territoire à promouvoir fortement le lancement d’initiatives et/ou la création d’entreprises, localement.
L’attractivité est aussi le métier du Sénateur pour attirer des emplois et des entreprises venus de plus ou moins loin, y compris de l’étranger. La prospection et l’accueil de créateurs est une partie passionnante du job. Le territoire se fertilise aussi avec des corps qui lui sont étrangers.
Pour réussir, l’expérience de l’ingénierie projets et l’influence auprès des décideurs sont de grands atouts.
Quand tout cela est bien fait, il n’y a que la moitié du job d’assumé. Il reste à être à Paris un bon législateur !
jpr
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Le contexte des élections municipales en mars 2014 sera profondément différent de celui des municipales précédentes. Il y a trois raisons principales à cela :
- La manipulation des identités locales
- dans « la France profonde », notamment dans le monde rural, les élections municipales ont été rarement politisées. Les maires des communes rurales sont généralement sans étiquette. En 2014, un fait nouveau intervient : le redécoupage des cantons. En politisant la nouvelle carte territoriale, le gouvernement prend la responsabilité de politiser ces élections. En effet, il y a fort à parier que l’étiquette la plus populaire sur 80% du territoire sera quelque chose du genre « défense de la ruralité active ». Cet engagement sera naturellement perçu comme opposé à la politique de l’actuel gouvernement qui veut diminuer la représentation des zones rurales au sein des assemblées départementales. Le charcutage des identités territoriales ne sera pas sans impact pour les candidats défendant cette manœuvre gouvernementale.
- L’impôt plutôt que la reforme
- dans tout le pays, le gouvernement a contribué à faire de la pression fiscale une préoccupation politique majeure. La stratégie menée depuis 18 mois est, en effet, sans ambiguïté : les socialistes préfèrent l’impôt à la réforme. Résultat : partout la grogne se transforme en colère fiscale. Ces dernières semaines, nos dirigeants sont même allés jusqu’à l’aveu fiscal : le ministre des Finances qui parle de « ras-le-bol-fiscal », le Premier ministre qui annonce « la » grande réforme fiscale et même le Président qui joue, pour ses vœux, à la « libérale attitude »… Tout ceci a un impact très puissant sur le terrain. Or le lien le plus lisible entre l’électeur et le terrain, c’est la feuille d’impôts ! Baisser les dépenses et baisser les impôts, voilà le programme qui est attendu pour les municipales. Ainsi l’image fiscale des socialistes sera le paramètre le plus pénalisant pour de nombreux maires de gauche sortants. Les parlementaires socialistes seront évidemment les premiers visés. Sur la question des impôts, le citoyen refuse de séparer le local du national, dans son budget, c’est un seul poste, trop lourd.
- Le différentiel de participation
- le troisième argument qui plaide pour la dominante nationale de ces élections locales est qu’il est rare que notre pays connaisse deux années sans élections nationales. Pendant ce silence, obligé, les citoyens accumulent les frustrations (nombreuses depuis 2012 si l’on en juge par les élections législatives partielles, toutes perdues par la gauche). Durant ces deux premières années, l’adversaire principal du pouvoir en place n’est pas l’opposition mais l’abstention. On change rarement de camp en deux ans mais on grogne, on boude, on reste à la maison. Les politologues appellent cela le différentiel de participation : les mécontents sont plus motivés que les supporters déçus. Les sondages prennent mal en compte cet écart de mobilisation entre les grandes forces politiques qui conduira à de belles surprises. L’abstention déjà annoncée comme forte touchera principalement le camp socialiste, c’est pourquoi l’abstention sera, cette fois-ci, un phénomène national.
Je vois bien les socialistes s’accrocher à l’enjeu local de ces élections. Leur tactique n’échappe à personne, mais elle ne résistera pas à la contestation de leur politique. A gauche, le local n’a jamais été innocent du national.
jpr
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Le choix de « Pierre et Vacances » de créer le 5ème Center parcs français dans la Vienne ne doit rien au hasard. Au-delà du travail que nous avons effectué avec Claude Bertaud, le Président du Conseil général, pour convaincre les investisseurs, je me suis attelé à relever trois défis concernant le financement de Center parcs : obtenir une aide significative de l’État, convaincre d’investir les établissements bancaires dans un contexte de crise particulièrement défavorable au crédit et impliquer la Caisse des dépôts et Consignation (propriétaire du terrain) en participant fortement à la société d’économie mixte qui porte les équipements centraux de Center Parcs.
Ainsi, parmi les facteurs clés de réussite, il y avait l’engagement écrit de l’État – que j’avais obtenu sous l’ancien gouvernement – de soutenir ce superbe projet, créateur d’un millier d’emplois directs et indirects, à hauteur de 15 millions d’euros. Je regrette que l’État n’ait pas complètement honoré cet engagement mais je me réjouis qu’une solution financière alternative ait été trouvée par la Préfète de la région, avec les collectivités pour que ce projet aboutisse.
Je n’oublie pas que sans l’engagement écrit de l’Élysée et de la Caisse des dépôts dès 2010, la Vienne n’aurait pas remporté la compétition de l’implantation.
Le schéma financier est novateur. En effet, au lieu de donner des subventions directes à une société privée, et dans le cadre d’un partenariat où le public et le privé coopèrent, la SEM créée capitalise pour le compte des collectivités un patrimoine pour les générations futures. A l’image de ce qui a été fait au Futuroscope, les représentants des collectivités publiques pourront, s’ils le souhaitent, revendre cette propriété publique et disposer de sommes importantes (plusieurs dizaines de millions d’euros au moins !) pour lancer un nouveau projet d’intérêt général. Sans avoir à lever l’impôt, c’est un schéma très intéressant qui, bien sûr, permet de faire émerger un projet qui relance toute l’économie d’un territoire. Nous sommes ici des dignes successeurs de René Monory
Ce projet est donc à mettre en perspective. C’est une démarche qui ne s’appuie pas sur le court terme mais qui s’ancre dans la vie et l’histoire d’un territoire et de ses habitants.
Quant aux loyers que la SEM va, en outre, percevoir de la part de « Pierre et Vacances », ils commenceront sur la base de 4 700 000€ la première année pour monter en puissance et atteindre 7 400 000€ dès la cinquième année. Il est a noter qu’il pourrait y avoir un loyer complémentaire de près de 35% du chiffre d’affaire si les objectifs (précautionneux) de fréquentation sont atteints. Je suis donc très confiant quant au retour sur investissement de ce projet pour les habitants de la Vienne.
C’est avec une certaine fierté que la Vienne confirme ainsi sa stratégie d’attractivité grâce à laquelle plusieurs milliers d’emplois ont été créés durant les dernières décennies (Futuroscope, Civaux, RICM, Cned/CNDP, CenterParcs, Fonderies, Vivonne…)
jpr
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La mission commune d’information du Sénat sur la Décentralisation dont j’assure la présidence sera dans la Vienne, le lundi 15 juillet. Avec Yves Krattinger (PS), Rapporteur de la mission, nous dialoguerons avec les maires réunis par leur Président départemental Yves Bouloux à l’Hôtel Plazza sur le site du Futuroscope. Au programme des débats : l’avenir de la commune et de l’intercommunalite, le rôle du département dans la cohésion territoriale (urbain-rural), l’instruction unique des financements de projets, l’attractivité des territoires, des régions à taille européenne, les collectivités locales et le redressement des finances publiques, l’Etat et « l’organisation décentralisée de la République »… Le 16 juillet, la mission sénatoriale se rendra en Aquitaine.
jpr
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L’entreprise chinoise ZTE a confirmé son implantation sur le site du Futuroscope. Au-delà des 20 millions d’euros déjà engagés, l’entreprise
poursuit son investissement.
C’est une bonne nouvelle pour notre technopole de nature à remobiliser ceux que le doute avait gagné. L’attractivité doit être une force de la Vienne, une force qui doit rassembler.
Évidemment, le dossier n’est pas simple comme tous les dossiers internationaux notamment dans le secteur de la téléphonie oà la conjoncture mondiale est très morose.
Le projet de développement sur le site du Futuroscope sera « calibré » au cours de l’année 2013. Avant la fin 2012, ZTE formulera aux collectivités de la Vienne ses attentes spécifiquement locales.
J’ai pris contact avec nos autorités gouvernementales et européennes pour que le groupe ZTE puisse disposer d’une bonne visibilité sur son développement en Europe.
Pour l’emploi, il faut tenir bon.
jpr
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L’emploi a toujours, pour moi, été le premier combat. Dans mon département, mon action a été décisive pour permettre de créer de très nombreux emplois (CNDP, RICM, LGV/ SEA-4000 emplois actuellement- Sciences Po, Centre pénitencier de Vivonne, Fonderies et beaucoup d’autres) notamment grâce à mon engagement pour les PME, à la Région et au Gouvernement…
Quand je suis arrivé à Matignon, le chômage était à la hausse, quand j’en suis parti il était a la baisse ! Aujourd’hui c’est de plus en plus difficile.
Pour me battre concrètement sur plusieurs projets créateurs d’emplois, je mesure tous les jours les difficultés qu’il faut affronter : complexité des procédures, découragement des créateurs d’entreprises, pénalisation fiscale des entreprises, déni des défis de compétitivité, d’attractivité et de créativité, difficultés réelles à recruter, mise en cause des entreprises étrangères et, en plus… polémiques politiciennes et rivalités locales !
Malgré tout, il faut garder intacte notre détermination et notre indestructible bonne humeur. L’emploi reste la première préoccupation des Français.
jpr
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Comme tous les ans, les meilleurs spécialistes de la Chine se réunissent fin août pour le séminaire annuel du Futuroscope à l’invitation de la Fondation pour la Prospective et l’Innovation. Cette année, le thème est centré sur « La Chine et Les BRICS » ( Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud).
Il s’agit de poser les questions de « l’émergence » : les valeurs de l’émergence, la stratégie de l’émergence et la place de La Chine dans ces mouvements.
L’émergence
Trois « valeurs » rassemblent les Pays qui se définissent comme les Emergents dont le réseau leader est celui des BRICS : les ressources straté giques, l’atout continental et le développement « complexe ».
Ces Pays ont en commun une certaine confiance dans la l’avenir car ils disposent des richesses du Futur : la jeunesse de la population, l’accès aux ressources d’avenir, l’attractivite de leur croissance… La Chine avec les terres rares, le Brésil avec sa forêt et son pétrole, l’Inde avec ses jeunes ingénieurs, la Russie et son gaz… Les Emergents n’ont pas peur de demain. Ils disposent aussi, en général, de l’atout continental. Quand ils lancent un produit, la dimension du marché domestique est telle qu’ils atteignent les normes de la compétitivité internationale dès l’échelon national. Ces Pays-Continents ont les moyens de promouvoir leurs cultures et leurs méthodes nationales. Les BRICS, il y a trente ans, entraient dans la catégorie des Pays sous-développés, certains d’entre eux étant condamnés éternellement à ce statut ! Aujourd’hui, ce sont des « Emergents-Emergés »(1). Comme Edgar Morin parle de « pensée complexe » nous pouvons parler, à leur propos, de « développement complexe ». Riches et pauvres à la fois, centralisés et décentralisés (souvent fédéraux), nationalistes et internationaux, planificateurs et opportunistes… les BRICS ont un pied dans chaque monde, la pensée du yin et du yang leur est commune. Quand dans ces Pays vous avez découvert une vérité absolue, vous pouvez être certains que la vérité contraire existe aussi.
La stratégie
Quand les réalités les séparent, la stratégie les rassemble. Croissance, influence, puissance structurent la vision commune des BRICS.
En 2011, le Forum de Boao, le Davos de l’Asie, en présence des chefs d’Etat des BRICS, a fixé le cap : « la croissance inclusive ». Le message est clair, la croissance de l’Occident est en voie d’épuisement, en quantité mais surtout en qualité. Les Emergents se doivent d’inventer la croissance nouvelle, plus inclusive, plus protectrice. La réalité du « développement complexe » permet à la fois d’être leader en matière de pollution, mais aussi d’énergies nouvelles !
Sur le plan politique, la stratégie des BRICS est une stratégie d’influence progressive. Le registre n’est pas celui de la domination mais celui de l’évolution. Maintenant que les BRICS ont conquis leur place à la table du G20, ils se concertent pour faire progresser leur plateforme commune comme on a pu le constater lors de le conference de « Rio+20″. Prochain objectif : la réforme de l’ONU.
Cette recherche d’influence multilatérale est tout à fait en harmonie avec leur conception de la puissance sur la planète. Dans un monde multipolaire – multicontinental- la force, c’est la capacité de créer des équilibres. Les BRICS, leaders sur leur continent, constitueront les « Pylônes » des réseaux multipolaires pour les équilibres du Monde a venir. Ils savent que la paix se gagne par l’équilibre plus que par la domination.
La Chine
La Chine est à l’aise dans ces schémas. Elle a confiance dans ses valeurs : le temps, l’harmonie, l’effort. Pour de nombreux chinois le Leadership de la Chine est un destin, pas une urgence. Ainsi la Chine se sait forte quand elle affiche son PIB national mais se reconnaît faible quand elle annonce son PIB par tête, c’est « l’émergence paradoxale ». Ainsi pendant que l’Occident soigne son présent, la Chine pense et travaille son avenir. Ce qui n’est pas sans risques pour elle.
Premier risque le dossier africain. Au coeur du monde émergent, en Afrique, la Chine joue les premiers rôles. Elle y trouve les matières premières nécessaires à son futur, elle y investit massivement en infrastructures, elle y propose aussi un modèle politique nouveau qui n’est pas sans séduction. On a souvent tort, à l’Ouest, de contester globalement la présence chinoise en Afrique qui n’est pas sans lien avec le nouveau « Temps de l’Afrique »(2). L’Europe aurait tout intérêt à construire un « trilogue, Afrique-Chine- Europe », pour réussir l’émergence de l’Afrique. Sinon le risque d’un rejet de la Chine en Afrique n’est pas nul (3).
Le second risque c’est que le temps ne soit plus l’allié inconditionnel du développement chinois. En effet, une course est maintenant engagée entre la poussée des aspirations politiques et sociales du peuple chinois et la politique de réformes des autorités. Croissance qualitative, protection sociale, politique de santé, développement régional… Le rythme des initiatives est rapide, sera-t-il suffisant ? Le nouveau pouvoir, issu du congrès de l’automne, devra bousculer son traditionnel allié, le temps. Dans ce contexte, ce qui frappe l’observateur attentif c’est la conscience des risques et la lucidité de tous les acteurs de la société chinoise. Ne mésestimons pas leur passion de l’unité, leur sens de l’efficacité (4).
L’émergence paradoxale, remet en cause notre goût de l’absolu, notre recherche de la vérité unique. La pensée de l’émergence est duale, dans le monde à venir elle sera, sans doute, dominante.
jpr
(1) Laurent Fabius devant la commission des affaires étrangères du
Sénat.
(2) Jean-Michel Severino et Olivier Ray. Editions Odile Jacob.
(3) Richard Dowden. Africa. Editions Nevicata.
(4) Francois Jullien. La pensée chinoise dans le miroir de la
Philosophie.Seuil.
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Comme chaque année, nous débattrons au Futuroscope de « La Chine et des BRICS » (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), ce sera vendredi 31 août. Les meilleurs spécialistes de ces Pays parmi lesquels une dizaine d’Ambassadeurs mais aussi plusieurs Professeurs d’Université seront ainsi rassemblés pour analyser un phénomène qui concerne chacun d’entre nous, pour la paix, pour l’emploi, pour le développement.
Ces sujets sont particulièrement d’actualité face à la crise de croissance de l’Occident. Comment analyser cette nouvelle force mondiale qu’est l’émergence, quelle est la stratégie des Emergents, quel rôle joue la Chine au sein des BRICS, comment pouvons-nous participer à cette dynamique, quelles sont les perspectives du commerce mondial, en quoi les Français sont concernés ? Je m’exprimerai prochainement dans le Figaro pour répondre à ces questions.
Cette manifestation annuelle organisée par la Fondation pour la Prospective et l’Innovation, en partenariat avec le Conseil général de la Vienne et son Président, Claude Bertaud, répond à un double objectif, d’une part créer un rendez vous annuel de réflexion stratégique sur le monde nouveau et d’autre part faire du Futuroscope une adresse mondiale repérée par les Pays à forte croissance.
jpr
Voir le programme 2012 du séminaire annuel sur « La Chine et les BRICS »
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Tous les jours, la presse commente les excès du capitalisme. Les grandes entreprises sont souvent accusées d’indifférence au local, aux personnes comme aux territoires. Il est un système, développé notamment par les agriculteurs, qui a su concilier efficacité et proximité, c’est le système coopératif. L’agriculteur, administrateur de sa coopérative, participe au devenir de son entreprise. Ce modèle souvent qualifié de passéiste me parait plutôt moderne car c’est un vrai modèle de développement et de participation. L’ONU a choisi de célébrer en 2012 l’année des coopératives et pendant ce temps là, en France, rares sont ceux qui veulent protéger l’avance que nous avons en cette matière. Dans ma région, par exemple, deux grandes coopératives laitières structurent l’agroalimentaire régional, Eurial et Terra lacta. Il y a 2 ans les deux entreprises avaient décidé de se rapprocher pour constituer un grand groupe coopératif inter-régional capable de résister à la crise. Les producteurs du bassin laitier Charentes-Poitou étaient d’accord. En laissant trop de temps au temps, la crise a fait ses effets et aujourd’hui des groupes industriels privés cherchent à pénétrer ce territoire mutualiste. Il n’est pas trop tard mais il y a urgence, la coopération doit être défendue d’abord par les coopérateurs.
jpr
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- Dans la Vienne nous avons permis à une jeune génération de se frotter au suffrage universel direct. Ils ont amélioré notre score par rapport à la Présidentielle. Nous savions que ces élections seraient difficiles. C’est un bon investissement, au bon moment. En effet les travaux de reconstruction se font pendant les périodes d’opposition. Au moment du retournement de l’opinion, ils seront prêts. Notre soutien est comme leur développement, durable.
- En Charente Maritime, le vent souffle très fort. Mieux vaut avoir des racines profondes pour résister. Dominique Bussereau se comporte naturellement en patron du département. Madame Royal voulait le rassemblement, elle ne sera pas déçue par « Le Rassemblement des Charentais ».
- UMP : envoyons des Députés costauds à l’Assemblée car il va falloir beaucoup de forces pour s’opposer aux décisions les plus « irréversibles » : droit de vote des étrangers, dépenses nouvelles, nucléaire, relations franco-allemandes…
- Management excellent de l’UMP par Jean-Francois Copé. Il réussi dans une période difficile à protéger notre unité et à mobiliser notre organisation. Dans toutes les circonscriptions, le Parti est au charbon avec efficacité et générosité. Et c’est souvent très difficile.
- François Bayrou, c’est triste mais pas sans raisons.
- Le match Melenchon-Le Pen, très largement médiatisé, n’a-t-il pas créé un parallélisme des « Fronts » que le PS a beaucoup de mal à occulter ?
- Dernière heure : Valérie Trierweiler !?
jpr
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La défaite de Nicolas Sarkozy est, peut-être, le « moment le plus affectif » de son quinquennat.
Je pense à l’émotion, ce soir, de ces centaines de milliers de sympathisants qui se sont engagés avec Nicolas Sarkozy, pour la France, à Villepinte, à la Concorde, au Trocadero, de meeting en meeting…
Je pense, aussi, à ceux que l’inquiétude gagne ce soir. A tous ceux qui avaient mis leur espoir dans ce jeune Président réformateur.
Je craignais ce scénario depuis l’été 2010, en 2011 la perte du Sénat avait été l’événement annonciateur. J’ai, jusqu’au bout, espéré que la rupture ne se terminerait pas en cassure.
Ce soir, nous en avons la confirmation : cette élection était gagnable.
Pour l’avenir, il nous faudra concilier trois exigences : celle de l’analyse, celle de l’unité et celle de la diversité. L’analyse pour ne pas reconduire les erreurs du passé, l’unité pour préparer l’avenir avec la nouvelle génération, la diversité pour équilibrer notre gouvernance.
Au nouveau Président, dont je salue la victoire, je souhaite beaucoup de sagesse.
A Nicolas Sarkozy, je dis mon respect pour son courage et mon amitié pour sa personne.
A tous, je souhaite la réussite de la France.
Jean-Pierre Raffarin
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« Qui assemble le peuple l’émeut de son seul rassemblement », cette conviction de Lamartine exprimée dans « L’Histoire des Girondins » s’applique bien au meeting de Nicolas Sarkozy aujourd’hui à Villepinte.
La campagne est entrée dans une phase plus affective, plus populaire.
Sa volonté politique, exprimée sur la question européenne, est crédible car il a montré dans le passé que son leadership européen pouvait faire bouger les positions de l’Union. En effet, quand il a assumé, au nom de la France, la Présidence de l’Union européenne, il nous a démontré, qu’avec lui, la politique pouvait précéder les institutions.
Aujourd’hui, le discours de Nicolas Sarkozy était particulièrement rassembleur. Le message humaniste est venu heureusement équilibrer le nécessaire message de l’autorité.
J’ai rarement vu dans ma vie politique un événement politique de cette ampleur. Est-ce de nature à changer le climat politique de cette campagne ? C’est possible, l’argument de la solitude de Sarkozy est mort à Villepinte. L’émotion populaire est essentielle à la victoire. Elle était présente
dans la foule d’aujourd’hui.
Une chose est certaine aujourd’hui, tout est ouvert. Nicolas nous a dit qu’il avait « tout donné pour la France », il nous a convaincu aujourd’hui qu’il va tout donner pour gagner.
jpr
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